La sécurité dans le cadre du travail en hauteur

Que vos équipes travaillent en hauteur de façon quotidienne ou occasionnelle, il suffit d’une simple erreur d’inattention pour transformer une tâche de routine en un événement dramatique. Une chute depuis une hauteur peut entraîner des lésions graves et parfois mortelles. C’est pourquoi, les chutes avec dénivellation constituent la seconde cause d’accidents mortels du travail, après les accidents de la route. Elles peuvent se produire depuis des toitures, charpentes, zones en surélévation, pylônes, échafaudages… Il revient donc à l’entreprise la responsabilité d’identifier les risques de chute et d’appliquer des mesures de prévention adaptées pour assurer la sécurité des employés.

Qu’est ce que le travail en hauteur 

De manière générale, le travail en hauteur concerne tous les travailleurs en situation d’élévation : position élevée, travaux de terrassement, zones surélevées par échelles, escaliers, passerelles… Ces situations de travail en hauteur sont très diverses et concernent de nombreux secteurs, depuis l’industrie, jusqu’au BTP, en passant par les télécoms. 

La réglementation ne donne pas de définition exacte du travail en hauteur. Il revient directement à l’employeur d’identifier l’existence d’un risque de chute de hauteur lors de l’évaluation des risques. En pratique, le travail en hauteur est défini par : 

• l’emplacement du travail (toiture, charpente, passerelle, pont, poteau, pylône, arbre…) 
• l’utilisation de certains équipements (échelles, échafaudages, plates-formes de travail…)

D’un point de vue métrique, il n’ y a pas de hauteur minimale. Un travail est considéré en hauteur dès l’instant où l’activité n’est pas réalisée au sol mais depuis une position élevée. 

Les obligations de l’employeur

Le risque de chute de hauteur, comme tous les risques auxquels un travailleur peut être exposé dans le cadre de son activité professionnelle, est visé par les dispositions générales du Code du travail. Même si, les chutes de hauteur se distinguent des chutes de plain-pied par la dénivellation, ces risques sont encadrés par les articles L. 4121-1 et suivants du Code du travail. 

Le rôle de l’entreprise est d’identifier les risques de chute de hauteur et de prendre des mesures de prévention spécifiques au travail en hauteur. L’entreprise doit agir à la fois sur la conception des ouvrages, les équipements des postes de travail et sur les modes opératoires utilisés. 

Le Code du Travail fixe différentes obligations réglementaires concernant la conception ou l’aménagement d’un bâtiment ainsi que les travaux temporaires en hauteur. Ces obligations, selon les principes de prévention des risques, visent à préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Parmi les obligations de l’employeur : 

• Limiter les zones de danger
• Signaler les risques
• Former les opérateurs
• Fournir les équipements adaptés 
• Maintenir les installations

4 étapes pour favoriser la sécurité lors du travail en hauteur

Qu’elles soient liées au travail en hauteur ou non, nous vous conseillons d’articuler votre politique de sécurité autour de 4 axes principaux.

Évaluer les risques liés au travail en hauteur

Indispensable au sein de la démarche de prévention, l’évaluation des risques doit intervenir le plus tôt possible. Cette inspection approfondie permet d’identifier les zones de danger afin de trouver des solutions permettant d’éviter l’exposition des salariés. L’évaluation des risques consiste à examiner les dangers, puis réduire ou éliminer ces dangers grâce à des mesures de maîtrise des risques. Dans le cadre du travail en hauteur, les zones à risques concernent principalement : passerelles, planchers en encorbellement, plateformes en surélévation, puits, trappes et ouvertures, cuves, bassins et réservoirs, toitures en matériaux fragiles, parties vitrées…

Optimiser la conception des postes de travail

L’entreprise doit prendre toutes les dispositions de protections collectives possibles, en commençant par la conception et l’aménagement des postes de travail. L’objectif premier est la suppression totale du risque ou, du moins, à sa limitation au maximum. Que ce soit avant ou après conception, des inspections régulières permettent de maintenir un faible taux de risques. De même pour les équipements de protection : gardes-corps, filets, EPI, harnais… Qui doivent être disponibles, accessibles et maintenus. 

Sensibiliser les travailleurs aux dangers du travail en hauteur

Tout employeur est tenu d’informer ses salariés sur les risques liés à leur activité professionnelle et leur prévention. En tant que premier concerné, le salarié doit connaître et appliquer les mesures de prévention lors du travail en hauteur. Des formations spécifiques sont prévues pour le travail en hauteur :  Travail en hauteur, EPI, Premiers Secours…

Veiller à l’application des mesures de prévention

Enfin, pour mener à bien votre démarche de prévention, il est indispensable de contrôler et vous assurer de la formation des collaborateurs. De même pour l’utilisation des équipements de sécurité et du respect des mesures de prévention. Veiller aussi à maintenir l’état de fonctionnement des équipements de protection, quels qu’ils soient. 

La mise en place d’une démarche de prévention permet d’éviter la majorité des accidents liés au travail en hauteur. À l’instar des autres risques professionnels, ils peuvent être limités par une politique de sécurité en 4 étapes : Identifier les risques, Optimiser l’organisation et les postes de travail, Former les collaborateurs, Contrôler l’application des mesures de prévention. Vous souhaitez en savoir plus sur les formations sécurité du travail en hauteur ? Demandez une démonstration de notre plateforme de formation avec un de nos consultants HSE !

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